Les maisons cévenoles sont bâties en hauteur et donc avec beaucoup d'étages.
L'avantage lorsque on y fait des travaux, c'est que cela fait les muscles des jambes, (surtout pour celle qui élimine les gravats, hum !)
L'inconvénient, c'est que cela fait faire aussi de fréquents aller-retour à la déchetterie.
D'où l'avantage d'avoir un chéri-chéri leste qui peut escalader la benne, à l'intérieur de laquelle mon oeil, exercé par de longues fréquentations de vos blogs a repéré ceci :
Deux beaux frontons sculptés, nécessitant certes un bon nettoyage, mais on ne peut pas s'attendre non plus à trouver dans une benne les objets bien nettoyés, cirés, et peut-être déjà repeints ? Moi c'est comme cela que j'aime l'histoire, dans la création de ces scuptures, l'art et l'ingéniosité des artisans qui ont réalisé ces volutes.
Quelques détails ?
L'inconvénient, c'est que cela vient s'ajouter à la liste déjà bien longue des choses que je récupère en attente de...
L'avantage, c'est que je ne risque pas de m'ennuyer de quelques temps encore. Je ne comprends pas bien les personnes qui jettent ce genre de choses, l'histoire n'a-t-elle donc aucun sens pour elles ?
Je classe toujours des papiers, entre deux, pour me délasser les muscles des jambes ! Et suite à l'article du blog de elle et de ses efforts pour intéresser les jeunes générations à l'histoire, à l'approche du 11 novembre,j'ai continué mes recherches généalogiques en sommeil depuis quelques temps. Mais les progrès de la numérisation sont constants et il est aisé maitenant de consulter les archives des départements directement en ligne.
J'avais ainsi le carnet militaire de mon grand-père
A voir son état, la couverture usée et soigneusement recousue d'un tissu centenaire, et oui, 100 ans depuis 1914, je l'imagine, trimbalé au hasard des marches et contremarches, serré dans une poche, mouillé...et j'imagine aussi mon grand-père. Quelle vie ! A travers les sites d'archives du Nord, j'ai réussi à reconstituer son histoire. Adopté à 2 ans, dans la mine à 10 ans, ayant réussi malgré tout son certificat d'études, mobilisé à 21 ans dans le 16 ème bataillon de chasseurs à pieds, il fut fait prisonnier et parti en captivité au camp de Gardelegen. Mais les communications n'étaient pas ce qu'elles sont aujourd'hui. Personne ne savait où il se trouvait et il fut porté disparu. Sa famille n'en eut pas de nouvelles pendant 4 ans. Sa famille qui habitait Douai fut, elle, déplacée en 1916 à Tulles ! Ceci expliquant peut-être cela.
Evacuation de Douai.1916.image prise sur le net.
Lorsqu'il fut rapatrié après l'armistice du 11 novembre 1918 il fut comme beaucoup d'autres soldats traumatisés, hospitalisé à Villejuif pour confusion mentale et désorientation.
Il faut ajouter que sa première femme était décédée pendant tous ces chambardements.
La suite fut plus rose.
Il recouvra la santé, rencontra ma grand-mère et se remaria en octobre 1924.
Mariage d'où sont issus trois enfants et beaucoup de petits enfants et encore plus d'arrières...
Mais enfin, il ne parlait jamais de tout cela, et il ne fallait pas trop lui parler de guerre!
Voilà, c'était ma petite contribution au souvenir. J'aurais espéré que les hommes comprennent, une bonne fois pour toute, le malheur et la douleur engendrés par les guerres, même si rien n'est jamais joué dans le destin de chacun.
J'ajoute à l'intention des membres de ma famille qui me lisent que rien n'est inventé, je sais qu'on ne parle jamais de ces choses en famille, mais je tiens à leur disposition tous les documents que j'ai trouvé que ce soit dans les archives familiales, ou sur les sites des archives départementales.
Bien à vous.