Comme la feuille au vent s’envole et se repose
Au hasard des courants j’ai fait planer ma prose
Quelquefois desséchée au soleil de l’adret
Certains ubacs glacés l’ont faite étinceler.
Les vents doux ont soufflé et les voiles mollissent
Dessous les calmes plats existent des abysses
Pour suivre du cyclone la spirale enragée
Il ne faut des grands fonds jamais décourager
Quelle inconstante voie que celle d’étincelles
Que l’on voit au grand mat s’envoler en chandelles
Quel rare est le diamant sur la vague venu
Comme la feuille au vent j’ai poursuivi la route
Plus grand est le talent et plus grand est le doute
Mais le chemin aidant, je dirai, j’ai vécu !
monesille