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19 mars 2015 4 19 /03 /mars /2015 17:14
Printemps ou galère ?

Les deux sans doute !

Les changements sur over-blog génèrent en plus de l'apparition de publicités mal-venues, une perte de temps considérable pour arriver à s'y retrouver.

Mais tout de même après la pluie le beau temps ! J'ai enfin réussi à modifier la bannière, car mes pains d'épices de Noël n'étaient vraiment plus trop de saison ! 3 mois cela m'a un peu dégoutée !

Je pense que je vais donc vous inviter tous et toutes à me retrouver sur mon autre blog WordPress ou je sauvegarderai ce que je pourrai de ce blog-ci !

Pour finir en beauté, je vous offre cette photo de fleur ! Le printemps arrive les filles, courage !

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3 février 2015 2 03 /02 /février /2015 15:22

IL devrait NEIGER ! Le ciel est gris, l'alerte orange, Chéri-chéri a acheté un tee-shirt à MANCHES LONGUES, le chat campe SUR le poêle, et nous guettons désespérément l'apparition d'un flocon à prendre en PHOTO sur le RENNE en bois disposé artistiquement sur la table de la cour pour illustrer cet événement extraordinaire !

Je commence à croire que vous vous passerez d'illustrations !

Il devait neiger hier soir, puis cette nuit, puis ce matin...moi égoïstement (très) je m'en fichais je ne travaillais pas jusqu'à aujourd'hui, si cela se reporte encore, ça va me causer des ennuis, mais bon, comme disent les gens, "C'est pas comme la guerre on n'y peut rien !" 

Bref, j'en profite pour vous raconter un peu !

Je vous parlais  ici de PAL et de MOOC ce qui en a intrigué certains. Cela me rassure beaucoup de voir qu'il n'y a pas que moi  qui commence à patauger dans les abréviations, mots-valises, néologismes et autres acronymes. Et même moi, donc je me mets incidemment à utiliser ce genre d'abréviation. Ca ne date pas d'hier puisque déjà, le point d'exclamation est une abréviation utilisé par les copistes flemmards pour éviter de calligraphier exclamatio, idem pour le point d'interrogation.

mot-valise.GIF

Donc la neige se faisant toujours attendre, je vais vous mettre une illustration qui vaut toujours mieux qu'un long discours (quoique !) Une PAL C'est CA :

PAL-deborde.gif

La mienne grandit de jour en jour, elle fait même des petits (petites si PAL est du féminin) (mais pour se reproduire...bref hors sujet) qui gigotent le soir et s'écroulent de fatigue sûrement parfois d'avoir trop attendu que ma main bienveillante se pose sur elles décidant unilatéralement de les amenuiser. Une PAL est l'acronyme d'une PILE A LIRE ! Pour ma part j'en ai plusieurs : celle des livres entamés et non finis..., celle des livres que l'on m'a prêté ou conseillé (fortement parfois par chéri-chéri) et enfin celle des livres que j'achète qui est, je l'avoue des plus délirante, elle-même scindée en plusieurs excroissances, la partie technique, la partie poétique, la partie détente, la partie culturationnelle (joker), et comme j'ai tendance à procéder par tâche d'encre, les piles peuvent communiquer entre elles (tant qu'elles n'en parlent pas la nuit, sous mon lit, cela ne m'empêche pas de dormir !)

acronymes.jpg

Voilà  pour la PAL, il ne neige toujours pas, je vais donc continuer avec le MOOC.

MOOC est l'acronyme de MASSIVE OPEN ONLINE COURSE. Aussi appelé FLOT : FORMATION EN LIGNE OUVERTE A TOUS, ce qui est pour les non-anglicistes nettement plus explicite mais non, c'est MOOC qui est le plus employé. D'ailleurs FUN a été retenu en France pour FRANCE UNIVERSITE NUMERIQUE soit l'appellation du site officiel. C'est à dire qu'en vous inscrivant GRATUITEMENT sur ce site vous pouvez vous instruire sur des sujets divers comme les  troubadours au moyen-âge, le design culinaire ou la géopolitique en Europe. Il faut bosser un peu, vous devez libérer du temps et de l'énergie, les enseignants sous estiment nettement le temps d'étude conseillé par semaine, et pour l'instant les cours couvrent surtout les domaines technologiques, mais depuis deux ans les contenus se développent, les méthodes s'affinent...Chéri-chéri étudie actuellement la géologie et moi...je vous laisse deviner !

En farfouillant pour vous trouver des images et ne pas vous coller mal au crâne, j'ai aussi trouvé siglaison !! ça vous intéresse ??

siglaison.jpg

Ce genre de mot ne me gêne pas tant qu'il ne devient pas la marque d'une exclusion de ceux qui "n'en sont pas !" Cela devient vite pourtant un réflexe de raccourcir ainsi les mots et même de leur trouver à postériori une possible signification.

Celle -ci m'a bien fait rire

HSBC : Hongkong and Shanghai Banking Corporation". Et pas "Hors Service avant la naissance du Christ", ce qui n'aurait aucun sens.

Voilà, il  ne neige toujours pas que je pourrais donc écrire INTP,

Après avoir rationné le courrier pour soi-disant sauver les forêts, (quid de la consommation d'énergie électrique du WEB), la tendance courrait-elle aussi à rationner nos salives ?

De toute façon, il  ne neige toujours pas, mon petit renne aura posé pour rien !

 




Bien à vous.

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25 janvier 2015 7 25 /01 /janvier /2015 20:21

Ah vous m'en faites dire des bêtises ! Aussi pour participer à vos jolis et gentils jeux, voici un poème pour Landrinette dont je regrette un peu l'ancienne bannière où nous pouvions déguster des champignons avec les yeux !

Bon d'accord elle demande un format carré ! Ceci est un carré, un peu allongé je vous l'accorde, je ne rentre pas souvent dans le cadre ! 

Un poème que j'avais écris pour mon désormais célèbre chéri-chéri !

Et je dis..

Et puis ma chère Laure, je n'y peux rien moi si mes photos sont toutes ratées en ce moment et que je n'ai pas le temps d'en refaire, que voulez-vous, je ne sais qu'écrire des poèmes ! J'espère qu'ellle ne m'en voudra pas, l'aquarelle a été trouvée sur internet.

Il-fait-trop-beau-pour-etre-vrai.jpg




Bien à vous

 

Voilà c'est tout pour aujourd'hui !

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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 10:41

En 2009, j’ai cumulé dans la même année, la perte de maman et l’opération de mon genou, douleurs sentimentales et physiques profondes qui ont eu, comme certains aspects de notre vie, les compensations que nous offre le monde pour nous permettre de surnager à de telles souffrances. D’un côté l’héritage m’avait mise provisoirement un peu plus à l’aise financièrement et de l’autre l’arrêt de travail tenant à la rééducation m’avait offert beaucoup de temps libre, même si je ne pouvais  pas encore galoper comme une chèvre. J’ai profité de ces deux opportunités conjointes pour m’offrir des voyages. Distrayant mon esprit, ils m’ont permis de laisser le temps agir et atténuer ainsi ma peine.

C’est ainsi qu’en novembre, je me suis retrouvée à Marrakech.

P1010696.JPG

Premier voyage seule à l’étranger, qui plus est en avion, ce que je détestais et ce que postérieurement, je considère comme une de mes grandes victoires sur l’angoisse.

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Le séjour s’est très bien passé, alternant visites de monuments et jardins luxuriants avec longues siestes au bord d’une piscine glacée où un maître-nageur hilare s’efforçait de me faire plonger sans succès. Conversations banales avec des co-touristes non stressés, et promenades, esseulée dans une ville inconnue avec mon genou encore non tout à faire remis et qui m’obligeait à une certaine retenue de pas.

jardin de Majorelle

Ayant descendu une avenue puis remonté une autre qui formait un angle droit avec la première, je décidai pour économiser mes forces de rejoindre l’hôtel en empruntant une rue qui devait représenter géométriquement une hypoténuse.

P1010707.JPG

C’était une impasse !

Je rebroussais chemin et pris la rue suivante qui, elle, était barrée par des travaux. Je commençais à me fatiguer sérieusement lorsqu’un monsieur marocain me voyant dans le doute, me demanda en  français s’il pouvait m’aider. J’ai toujours du mal à engager la conversation avec des inconnus surtout en pays étranger, mais je n’avais pas vraiment le choix et je lui exposai la situation. Il me demanda le nom de l’hôtel et comme il le connaissait, s’offrit à me montrer le chemin. L’hôtel était, disait-il à quelques centaines de mètres à peine et je le suivis dans des ruelles, non sans je vous l’avoue de cruelles hésitations.

P1010684.JPG

Le long du trajet il me fit la conversation. Il parlait un français excellent et comme je lui en faisais le compliment, il m’expliqua qu’il avait vécu et travaillé longtemps en France comme plombier, du côté de Nice dont il gardait un souvenir ébloui. Comme nous arrivions à l’hôtel, et que suivant ce que je croyais être la coutume je voulus lui offrir une récompense, il refusa :

-«  Si j’avais  été perdu en France, je suis bien sûr que vous m’auriez aidé ainsi ! » me dit-il.

P1010719.JPG

 


      Bien à vous

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7 janvier 2015 3 07 /01 /janvier /2015 22:00

je suis charlie

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6 janvier 2015 2 06 /01 /janvier /2015 14:38

Je ne sais pas si  vous êtes comme moi, mais après l'agitation courant décembre, c'est le cas de le dire.

noel 2014 013

la course aux décorations

noel 2014 008-2

les congés d'hiver,

noel 2014 063

les agapes des réveillons,

noel 2014 281

l'euphorie des réunions de famille,

noel 2014 262

les voeux échangés,

noel 2014 009

L'occasion de profiter pendant les vacances d'un spectacle grandiose sur lequel je reviendra plus tard :

carriere-de-lumiere-klimt-et-vienne-015.JPG

 

(Klimt et Vienne aux carrières de lumière de Baux de provence. magique)

il arrive un moment où toute cette exubérance retombe et il reste...le reste :

Une année dont on ne sait pas trop ce qu'elle nous réserve, une reprise du travail où les rythmes imposés deviennent difficiles passé un certain âge, un calendrier des projets encore en suspens. Il est un peu tôt pour commencer à penser aux congés d'été. Bien sûr les travaux de la maison vont encore prendre une bonne partie de notre temps libre, bien sûr ma PAL n'a guère baissé et pour tout dire a même un peu augmenté,  évidemment les mooc vont m'occuper l'esprit mais il subsiste une certaine impression de flottement dans l'air.

Alors si comme moi vous cherchez des idées pour prolonger un peu l'esprit de fête vous pouvez toujours participer aux jeux des anniblogs qui fleurissent la toile. Celui d'Even qui fête son premier anniblog pour dixdoigtsaudixbis en vous posant plein de questions farfelues !

Celui d'Odile pour son blog à l'heuredesrêves qui en profite pour passer une petite annonce matrimoniale !

Enfin celui de Laure de Déco à tous les étages qui nous offre un jeu sur la saison du blanc pour fêter ses quatre années de décoration tendance.

Alors juste aussi pour donner un peu du rythme à cette année, je vous fais partager ce lien qu'une amie m'a envoyé, et qui vous fera rire autant que moi !


C'est bon, hein de gambader encore un peu !

carriere-de-lumiere-klimt-et-vienne-017.JPG

Bien à vous !

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2 janvier 2015 5 02 /01 /janvier /2015 10:14

 

 

carte-de-voeux-2015_modifie-1.jpg

 

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23 décembre 2014 2 23 /12 /décembre /2014 20:11

Et vous voici arrivés à la dernière partie de l'histoire. Je vous souhaite à tous une bonne lecture !




07122014-neige et préparatif noel 2014 011

 

Cousine Miquette intervint à point nommé.

-« Je me souviens moi d’un hiver, où il n’avait pas neigé ! Décembre était gris et froid et seul mon père faisait preuve de  l’entrain nécessaire à l’approche de la fête avec ses facéties. Il transformait la maison en un lieu vivant et gai, racontant des histoires toujours renouvelées, celle du petit garçon qui apprenait à compter, un nane, deux nanes… »

Eliette et Baptiste riaient en entendant raconter cette histoire que visiblement ils connaissaient par cœur et voyant les yeux d’Eliette briller, subitement je comprenais mieux l’oncle Emilien.

-« Et puis il avait une façon tout à lui de plier sa serviette en la roulant de telle manière qu’on aurait dit une petite souris, avec les oreilles qui remuaient et tout et tout, il la tenait sur son avant-bras et la caressait de l’autre main et la souris ne bougeait pas. Puis il nous demandait si nous voulions caresser la petite souris et nous savions comment ça allait finir, mais cela prenait toujours et l’un d’entre nous se laissait tenter et tendait une main hésitante, et quand il croyait qu’il allait toucher enfin la petite souris, hop elle sautait en hauteur propulsée par son autre main cachée dessous, attendez, je vais vous montrer"

Miquette attrapa le linge qui avait servi à recouvrir les beignets, épuisés depuis longtemps, et commença à montrer le pliage quand un tambourinement se fit entendre à la porte nous faisant sursauter, il se faisait vraiment tard, qui cela pouvait-il être perdu dans la neige à cette heure ? Sans attendre que ma mère ne se lève je bondis jusqu’à la porte qui venait de s’ouvrir avec fracas, dévoilant un grand homme couvert de neige blanche gelée sur ses sourcils et sur sa barbe. Mon père, mon père avait franchi montagnes et vallées, dans la nuit et la neige jusqu’aux hanches pour venir nous retrouver dans notre petite maison douillette où pourtant il nous savait en sécurité !

Lui sautant dessus mes frères vidèrent ses poches et trouvèrent sifflets et couteaux de poches en acier, tandis que je restais coi et simplement stupéfait de le voir là, à son habitude,  avalant une douzaine de pâtes de fruit d’un seul coup et serrant ma mère dans ses bras. Il  nous raconta qu’il avait failli se perdre dix fois dans la neige et la nuit mais qu’une chose étrange s’était passée, à chaque fois qu’il se croyait perdu un grand renard blanc et efflanqué se trouvait à dix mètres de lui comme s’il voulait lui montrer le chemin, il avait pris le parti de le suivre et il s’en était bien trouvé quand il avait enfin vu les fumées des cheminées du hameau et les lumières de la maison, il se trouvait juste à côté d’un vieux chêne centenaire à l’aplomb de nos maison. Là, le renard avait disparu brusquement.

Il me vit silencieux et immobile, toujours à côté de la porte que j’avais refermée et il sourit.

-« Quant à toi, dit-il, quant à toi, ah, hum, ton cadeau…

J’allais l’interrompre et lui dire que le plus beau cadeau qu’il pouvait me faire c’était qu’il ait pu arriver jusqu’à nous quand il poursuivit :

-« Ton cadeau, si tu regardes par la fenêtre… »

Je ne fis qu’un saut  jusqu’à la vitre : un grand, un immense sapin de deux mètres de haut trônait, bien trop grand pour rentrer dans la maison mais majestueusement planté dans la cour, et des myriades de flocons blancs tombaient en tourbillonnant et venaient se poser sur ses branches tandis que la main de mon père se posait à mon épaule.

-« Joyeux Noël mon fils » dit-il

 




Et voilà ! C'est fini ! J'espère que ce conte vous a plu et je vous souhaite à tous un joyeux Noël !
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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 00:00

Nous sommes déjà mercredi, vous voyez ce n'est pas si long, et voici la suite du conte de Noël dont vous trouverez la première partie ici

 


 



07122014-neige et préparatif noel 2014 011

-« Oh, si tu crois que nous nous occupions de ça à l’époque, nous avions attrapé la bête qui nous faisait du tort et ce fut la fin de nos ennuis, la suite ne nous intéressait pas, mon petit. »

Nous étions tous atterrés par la fin de l’histoire et nous nous regardions au bord des larmes imaginant les renardeaux attendant leur mère dans le terrier sous la neige lorsque la vieux Claudion intervint :

-« Je sais moi ce qu’il en advint ! Il n’y en avait qu’un. Je n’étais pas bien vieux à l’époque et personne ne faisait attention à moi. Je me suis demandé aussi ce qu’allait devenir la portée, et j’ai réussi à remonter les traces de la mère jusqu’à un énorme chêne qui poussait juste au-dessus du village, la renarde avait creusé un terrier en-dessous l’arbre, le petit était déjà grand et bien nourri et il m’a fallu plusieurs jours pour qu’affamé par l’absence de sa mère il consente à sortir un peu le museau de son terrier pour venir voir ce que je lui apportais à manger en cachette.  Rognant sur ma part, piochant de ci de là quelques restes, je l’ai nourri ainsi jusqu’au printemps, il me guettait, me happait la nourriture des mains, mais jamais ne s’est vraiment apprivoisé, un jour, il n’était plus là, il avait dû entendre l’appel du printemps et était parti, cela m’arrangeait un peu car si quelqu’un s’était rendu compte que je nourrissais un nuisible, j’aurais passé un mauvais quart d’heure »

 Il riait doucement en nous racontant cela et nous imaginions tous le renard partant du village vers un avenir plus heureux, lorsqu’on entendit toquer à la porte, toquer tout doucement et presque timidement ce qui fait que personne n’eut peur et que ma mère stupéfaite alla ouvrir pour voir qui avait pu parvenir jusque-là par ce temps. Mademoiselle  se tenait dans la porte, livide et titubante dans ses dentelles. Elle expliqua qu’elle avait essayé à toute force de monter jusqu’au château  pour Noël, mais que le cheval avait dérapé, elle avait mis des heures à finir les quelques cents mètres à pied jusqu’à la lumière de notre maison, et elle était trempée. Ma mère la fit rentrer dans sa chambre, d’où la jeune demoiselle ressortit emmitouflée dans des vêtements chauds de ma mère trois fois trop grands pour elle, mais bien secs. Elle se tenait là, devant le feu à se réchauffer, et mon oncle la regardait avec ses grands yeux ayant l’air d’avoir déjà reçu son cadeau de Noël. Ma mère la fit asseoir  le plus près du feu possible pour la réchauffer et lui servit un bon bol de lait chaud et une assiette chargée de toutes les pâtisseries et gourmandises dont nous nous régalions depuis le début de la soirée.

Intimidés nous la regardions et le silence se faisait lourd. Ma mère le rompit avec son naturel habituel :

-« Nous en étions aux histoires, peut-être pourriez-vous nous en raconter une ? »

Un peu effrayée, la demoiselle regarda l’assistance et autour d’elle et ne vit que des enfants et quelques personnes douces et simples. Elle sourit et dit :

-« Laissez-moi réfléchir, un peu, je crois que je sais ce que je peux vous raconter, ce fût sans doute le plus beau Noël de ma vie ! »

Elle laissa fondre le gâteau de ma mère dans sa bouche et continua.

-« Je devais avoir six ou sept ans. Je tannais mon père cette année-là pour avoir une danseuse en cristal que j’avais vu dans la vitrine d’un magasin de la ville et mes parents qui me gâtaient beaucoup ne voulaient toutefois pas me dire à l’avance ce que serait mon cadeau de Noël. J’étais un peu intrépide déjà et une nuit, à tâtons dans le noir, j’allais ouvrir le placard du salon où, je le savais, étaient cachés les cadeaux. »

Elle racontait bien, avec une voix posée et nous étions pendus à son souffle imaginant cette petite demoiselle en longue chemise blanche dans le salon noir et désert de son château.

-« Je ne sais pas si je dois vous raconter cela, nous dit-elle en souriant, parce que ce fût une grosse bêtise ; mais des paquets étaient entreposés, là, bien entourés de papiers brillants et bien enrubannés, et j’entrepris de tous les ouvrir mais aucun ne contenait ma danseuse en cristal. Déçue j’allais tout refermer lorsque j’aperçu sur une étagère plus haute, un paquet que je n’avais pas vu jusque-là, je me dressai sur la pointe des pieds et l’attrapai mais le paquet m’échappa et tomba par terre, s’ouvrant au passage et déversant sur le parquet une danseuse en cristal en mille morceaux. J’éclatai en sanglot si fort que je réveillai toute la maisonnée, et tout le monde accourut, mon père en premier qui me voyant désespérée, me berça contre lui en me consolant et je finis par m’endormir à bout de larmes dans ses bras.»

Elle se tût un moment bouleversée à ce souvenir et nous étions aussi  tout près des larmes qu’elle lorsqu’elle reprit :

-« Lorsque je m’éveillai le matin, je n’en crus pas mes yeux, la danseuse était là sur ma table, étincelante, intacte, j’ai su bien plus tard que mon père avait passé la nuit à recoller minutieusement les morceaux un par un. »

La bouche bée nous écoutions la fin de cette histoire qui nous plaisait bien plus que l’autre.

--« Vous voyez, c’est un peu pour cela que je tenais tant à monter passer ce soir-là avec eux, ils doivent se sentir bien seul dans leur château sur la cime, là-haut. »

 

-« Ecoutez, pour l’instant dans la nuit avec cette neige ce n’est pas possible, mais dès demain, je vous promets nous essaierons de rejoindre le château par tous les moyens, dit mon oncle » Et je fronçais  les sourcils en me souvenant que pour moi, mon oncle n’avait pas voulu tenter l’aventure d’aller chercher un beau sapin sur la hauteur. Mais quand il s’agissait de jolie demoiselle…




Plus qu'une petite semaine de patience et vous saurez la fin, Noël approche ! A mercredi prochain.
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10 décembre 2014 3 10 /12 /décembre /2014 01:00

***Conte de Noël ***

 

Joies et merveilles, cette année-là, il avait neigé abondamment pendant la nuit du 21 au 22 décembre. Une nuit la montagne était devenue silencieuse, et les bois pourtant proches rendus inaccessibles par d’énormes amas d’une neige serrée qui isola complètement notre hameau du monde extérieur. Fous de joie au matin, nous galopions dans la poudre blanche, entre les maisons des voisins,  les doigts gelés. Nos cris aigus portaient, dans le silence imposant entre les murs de congères,  lorsqu’une boule adroitement lancée par l’un d’entre nous tombait dans notre cou.  Notre mère, les poings sur les hanches, se tenait plantée sur le plat, face à la vallée où dans le fond très loin, s’élevaient les fumerolles des cheminées du village. Effrayés par son mutisme et son air fermé, nous étions venus nous regrouper autour d’elle, lorsqu’elle nous dit : «  Il fait très froid, les enfants, la neige risque de  tenir, j’ai bien peur que votre père ne puisse pas rentrer pour Noël »

Ce fut un rude coup pour nous. Notre père travaillait de l’autre côté de la montagne et rentrait régulièrement, nous rapportant toujours dans sa hotte de quoi embellir nos vies et nous faire rêver. Nous n’étions pas malheureux loin de là, notre mère travaillait du matin au soir à la ferme, nos placards étaient bien remplis et son frère notre oncle Emilien, venait souvent lui prêter la main pour les travaux dont elle ne serait pas venue à bout toute seule. Mais l’arrivée de notre père était une porte ouverte sur le reste du monde dont nous n’avions alors qu’une vue réduite, et les histoires qu’il racontait des choses qu’il avait vues faisaient flamboyer nos imaginations.

Et en effet la neige tint ! Et même tomba encore, et encore ! Trois jours durant. Les crêtes environnantes étaient immaculées, drapées dans des brumes épaisses et bleues. Et des murs de neige entouraient nos maisons dont les cheminées fumaient dans l’air glacé. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, nous aidions autant que nous pouvions notre mère à déblayer les portes de la maison pendant que des halos de vapeur se dégageaient de nos bouches. Pour préparer ces fêtes qui auguraient bien mal, il avait été décidé que les quelques voisins du hameau passeraient la soirée chez nous, la descente jusqu’au village semblant impossible. Nous ferions une veillée à l’ancienne, chacun apportant de quoi manger, éclairés et chauffés par le feu de bois. L’oncle Emilien faisait le charroi entre la grange et la maison avec d’énormes bûches. Je l’observait d’un air inquiet et il savait bien ce que je désirais, mais il regardait les crêtes blanches et haussait les épaules en me faisant non de la tête. Les bois étaient trop enneigés, pas question de s’aventurer à la recherche d’un grand sapin et de le traîner jusqu’ici pour le dresser dans la salle et sentir enfin la bonne odeur envahir la maison.  Mais j’étais l’ainé, pas question de me plaindre et de pleurnicher, je montrai l’exemple à mes frères et tirai avec entrain les bûches avec mon oncle.

Le soir de Noël, comme ma mère l’avait prédit notre père n’était pas là. En attendant les voisins, pour nous consoler ma mère avait fait une montagne de petit beignets sucrés et les avait recouverts d’un grand linge blanc dont nous soulevions subrepticement un coin pour tremper notre doigt dans le sucre et nous le léchions avec délice pendant qu’elle faisait mine de ne s’apercevoir de rien. La maison embaumait lorsque le vieux Claudion arriva le premier. Cet homme si brave et un peu étonné qui avait donné le même nom que lui à son âne, comme ça disait-il : « Lorsque je lui parle, les gens croit que je me parle à moi-même » Il faut dire qu’il lui parlait souvent au long de tous les chemins qu’il parcourait avec lui charriant de-ci et de-là, ce que chacun avait à transporter, qui du bois, qui du foin, qui des pommes, et se faisant payer en nature. Cette année-là, il avait transporté des noix, dont il apporta un plein panier.

La cousine Miquette arriva ensuite avec du pain d’épices et ses deux petits enfants,  le dernier Tistou avait l’art quand on le grondait de baisser la tête en faisant de grands yeux qui vous donnaient envie de rire et il en jouait souvent. Nous essayions souvent de le faire gronder mais ma mère nous entendant nous avait fait promettre d’être sages et sans doute effrayés par ce Noël  inhabituel, nous avons tenu parole. L’oncle Emilien était déjà sur place avec ses biceps comme des ceps, ses bons yeux bleus et son grand rire qui nous réconfortait par avance.  Il avait accompagné la mère Buras en la tenant bien par le bras pour ne pas qu’elle risque d’aller se casser quelque chose. Cela ne lui disait trop rien de sortir le soir à son âge, mais je crois bien que ça lui aurait encore moins dit d’aller se coucher seule dans son lit froid un soir comme celui-là. Elle apportait une provision de pâtes de fruits et nous salivions par avance des agapes qui allaient suivre.

Lorsque tout le monde fut assis, nous étions donc dix, cinq enfants et cinq adultes en demi-cercle  dans la grande salle repeinte de l’année, autour du foyer qui nous chauffait et nous éclairait de lueurs dansantes dans l’ombre silencieuse de la nuit.

La cousine Miquette tenait ses deux petits contre elle, et je regardais Elinette sucer son pouce du haut de mes sept ans, pendant que sa mère la berçait doucement.

Nous aimions beaucoup la cousine Miquette qui avait une voix si douce, faisait un excellent pain d’épice et nous chantait souvent des chansons mais ce fut la mère Buras qui commença à notre grand étonnement car nous ne l’avions jamais connue très bavarde.

-« J’ai déjà connu un Noël comme celui-là, nous dit-elle, il avait neigé, neigé tant et plus et déjà l’année n’avait pas été bien bonne » Elle parlait lentement, en hochant la tête. « Une bête s’était mise à roder et personne n’arrivait à l’attraper, elle se faufilait dans les caves et les greniers et nous mangeait tout ce qu’elle trouvait à se mettre sous la dent. Certains s’étaient mis à l’affût pendant la nuit, mais pas un ne l’avait vu. Et pourtant au matin, une des poules manquait » Elle souleva ses vieilles mains noueuses ! « Personne n’avait jamais vu ça, une bête qui venait nous souffler les volailles à notre barbe et à notre nez. Bientôt des rumeurs s’étaient mises à circuler. La bête du Gévaudan était de retour, ou un loup, quelqu’un avait vu l’empreinte de ses pattes... » 

-« Nous avions peur pour les enfants » dit-elle, en souriant dans notre direction.

« Puis un jour,  l’ancien avait dit que ce devait être une renarde qui avait mis bas hors saison, et qui forcée par la faim, venait piller nos garde-manger. Un piégeur fabriqua un piège à renard et en effet à la fin de la semaine, une renarde blanche, maigre et efflanquée à faire peur se tenait dans la cage, nous guettant de ses yeux d’or inquiets, et faisant des allers-retours nerveux dans le peu de place qu’elle avait, pour essayer de s’échapper »

-« Que sont devenus les renardeaux ? » demanda mon frère...

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Et voilà, c'est fini pour aujourd'hui, à mercredi prochain !

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