Le temps est bizarre ! Couvert et à la pluie toute la fin de semaine dernière, il est depuis avant-hier rayonnant comme un printemps. Il faut dire que ça m'a arrangée comme je partais en loooong week-end jusqu'à aujourd'hui donc. J'ai pu profiter d'un ciel bleu lavé de frais.
D'une herbe verdoyante
et de la lumière extraordinaire de la Provence tout le long de ces trois jours.
J'en ai profité pour faire des essais de cueillette et de photos
Et de cuisine colorée pour Chéri-chéri qui comme vous le savez toute adore...les pâtes.
Et puis comme il me restait du temps, je suis partie en balade digestive !
Tout le long du chemin en arrivant au mas, un grand pré borde le chemin où paissent quatre vaches, l'air paisible qui ne lèvent même pas le mufle en voyant arriver les voitures. Vous avez sans doute remarqué que pour faire stopper une voiture déterminée à aller d'un point A à un point B, il faut, disons une détermination égale à
D= cri de monesille + stop - inertie de chéri-chéri ! Je n'arrivais donc jamais à prendre ces vaches en photo. Cette fin d'après-midi oisive se prêtait donc magnifiquement à retourner à pieds, photographier ces quatre braves bêtes.
A l'ombre fraîche d'une haie mêlée de frênes et de chênes, pâturaient nos quatre excellentes ruminantes. Qui ont tout de même à mon approche levé la tête d'un air surpris. Quelqu'un à pied ? J'étais séparée d'elles par une barrière en fil de fer barbelés, doublée d'un fossé assez profond me semblait-il pour les tenir à distance. Là, je m'aperçois que j'ai oublié de vous dire quelque chose : j'ai peur des vaches ! J'ai gardé le souvenir d'un visage de petite fille qui avait trébuché devant son troupeau et qui avait conservé, marqué l'empreinte du sabot dans le visage. Je devais avoir six ou sept ans, cela m'a profondément marquée. J'aime les vaches...de loin.
Celles-ci surprises de voir quelqu'un sans carapace métallique se sont obligeamment rapprochées pour la photo.
N'étant pas très rassurée, j'ai continué un peu le long du chemin pour emporter aussi le souvenir photographique d'un brave cheval qui broutait par là.
Ah, lui, pas moyen de lui faire lever la tête malgré toutes les promesses de sucres (que je n'avais pas dans mes poches) que j'ai pu lui faire.
J'ai donc rebroussé chemin, pour regagner le mas. Ah, oui ? Les quatres vaches, m'attendaient. Elles avaient franchi le fossé et s'étaient massées à l'angle de la cloture qui m'a paru soudain bien mince. C'était la fin d'après-midi. Je n'avais pas mon portable et de toute façon, je me voyais mal téléphoner -"euh, allo, mon chéri-chéri, tu peux venir me chercher des vaches me regardent de près !" J'ai donc continué le plus tranquillement possible mon chemin, elles m'ont suivie de leur gros sabots sonnant sur les cailloux bordant le fossé jusqu'à l'autre angle du pré. J'avoue de plus avoir pris de photos.
Je vous vois rire ! Vous pouvez !
Et vous savez les vaches...je ne suis pas spécialiste mais en regardant mieux sur la photo...je crois que c'était des taureaux !